« Même si l’ensemble de la collection semble imprégnée d’une profonde tristesse, elle recèle néanmoins un appel qui s’apparente à de l’espoir, dans une recherche de spiritualité, voir de religiosité. »
Journal de Galan, 20 décembre 2000
Sans ténèbres, pas de lumière
Martine Fourcade est une artiste Galanaise travaillant essentiellement la peinture à l’huile depuis plus de 40 ans. Très tôt marquée par le deuil de nombreux membres de sa famille, ces œuvres retracent les émotions successives de son passé douloureux.
Malgré ses prédispositions à la peinture depuis son enfance, elle dut attendre son divorce à 30 ans pour finalement se libérer des interdits qu’elle s’imposait, et trouver le courage de débuter sa carrière de peintre.
Je ne m’exprime que dans l’angoisse, elle m’aide à avancer. Si tout va bien, je ne crée pas.
La spiritualité, le sujet de la femme et de l’ailleurs inspirent la plupart de ses toiles et trouvent leurs résonances dans des mises en scène de corps et de visages souvent tourmentés, happés par le vide ou par l’au-delà.
Au vu de ce passif, il serait simple de dire que son sourire n’est qu’un masque cachant ses véritables sentiments. Mais l’artiste parle plutôt d’une dualité complémentaire, d’un équilibre entre sa personnalité solaire et sa part sombre.
Une palette de sentiments
L’artiste débute sa carrière en 1980 en s’exprimant dans la peinture naïve. Un dessin lâché, aux formes souples, qui la suivra tout au long de sa carrière de peintre. Au fur et à mesure des années, son style s’affinera vers l’ impressionnisme et le surréalisme.
L’ambivalence des sentiments
De nombreuses expositions accompagneront sa carrière, notamment celle du Palais des Congrès de Lourdes dont trois salles lui auront été dédiées. Ses tableaux tantôt noir et blancs tantôt multicolore traduisent l’ambivalence des sentiments qui traversent Martine. Derrière la souffrance, peut se cacher la résilience, et derrière la peur peut naître le courage. Comme deux faces d’une pièce tenue à contre-jour, il suffit d’une inclinaison pour laisser passer la lumière.
C’est à présent à Galan, dans les Hautes-Pyrénées, que Martine a installé son atelier. Elle avoue peindre essentiellement dans le calme de la nuit, avec cette fascination pour le monde onirique ou rêve et réalité se croisent.
La spiritualité
Les états d'âmes
La femme
L'ailleurs
Que cache-t-elle, Martine sous ce beau sourire, avec ses 70 toiles qu’elle expose actuellement à Bagnères-de-Bigorre ?
À quoi est donc est dû ce désarroi, on peut même dire cette torture, qu’elle peint ?
La nouvelle république des Pyrénées, 13 aout 2004
« Même si l’ensemble de la collection semble imprégnée d’une profonde tristesse, elle recèle néanmoins un appel qui s’apparente à de l’espoir, dans une recherche de spiritualité, voir de religiosité. »
La nouvelle république des Pyrénées, 7 juillet 1995
Comment imaginer qu’une femme aussi jolie et gaie, puisse se retrouver dans des compositions aussi tourmentées ? Le mystère demeure, mais cette démarche qu’elle mène, sans doute au-delà de sa propre lucidité, n’est peut-être finalement que la recherche d’un espoir qui lui échappe.
Journal de Galan, 5 janvier 2001
Martine Fourcade expose ses œuvres au Palais des Congrès de Lourdes : des tableaux poétiques bâtis sur des rêves qui témoignent d’une sensibilité aigue. […] L’opposition d’un dessin précis et des couleurs floues donne tout leur relief à ces toiles qui ont la spontanéité de la liberté jointe à la solitude.
La dépêche du midi, 20 juillet 2010